2 min7 avril 2022

Les assises régionales sur les violences sexuelles

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Il est encore très difficile d’évaluer le nombre de violences sexuelles subies par les mineurs, mais en France les chiffres tendent vers l’accablant nombre des 160 000 victimes ! Petit à petit, la parole se libère et les victimes osent aujourd’hui dénoncer leurs agresseurs. Il reste malgré tout énormément de travail à faire tant sur le plan de la prévention que sur celui du soutien auxquels ces personnes ayant subies des agressions doivent avoir accès.

J’ai justement eu la possibilité de participer ce samedi 02 avril dernier, au campus bioclimatique de Saint-Denis, à une table ronde sur les violences sexuelles organisée par le CROS et l’Association Colosse aux pieds d’argile.Le fondateur de l’association Colosse aux pieds d’argile, Sébastien Boueilh, avec qui j’ai eu l’opportunité d’échanger et qui est par ailleurs membre de la Ciivise (la Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants), présentait lors de cette journée les conclusions issues de plus de 11 000 témoignages recueillis durant près d’un an par cet organisme.

Parmi les victimes de violences sexuelles, une majorité écrasante de femmes. 90% d’entres elles reconnaissent avoir subi durant l’enfance et l’adolescence des violences sexuelles. 80% de ces femmes sont victimes d’incestes dès leur plus jeune âge (entre 7 et 8 ans). Le rapport pointe également le fait que les enfants en situation de handicap, qui représentent 13% des victimes, ont 2,9 fois plus de chances d’être victimes de violences sexuelles que les autres. Bien souvent ces faits sont révélés très tardivement en raison de l’amnésie traumatique.

Face à ces constats accablants, la CIIVISE liste une série de piste d’amélioration pour mieux soutenir les victimes, les accompagner, mais aussi pour prévenir ces drames 👇🔸 Mieux repérer les victimes🔸 Améliorer le traitement judiciaire des victimes🔸 Généraliser les soins et indemniser les victimes.

Pour tous ces enfants abusés, toutes ces victimes meurtries dans le silence, je tiens à m’engager en leur accordant une place prioritaire dans notre projet politique. Il faut que tout cela cesse, nous devons agir afin de mettre en place rapidement des solutions et que les paroles puissent continuer à s’émanciper.

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