3,7 min7 mars 2022

La voix citoyenne s’engage pour
les droits des Femmes

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« La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. »

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne – Olympe de Gouge – 1791.

La Journée internationale des droits des femmes, officialisée par les Nations unies en 1977 et célébrée le 8 mars, est l’occasion pour le mouvement citoyen et polique La voix citoyenne de faire un bilan sur la situation des femmes en France et plus particulièrement à La Réunion. Un bilan d’abord sur les conditions d’exercice de la loi, de la mise en application de ces droits. Puis, une perspective pour briser les plafonds de verre et les clichés sexistes. En somme, renforcer le droit pour une justice plus affirmée envers la Femme.

Nos premières pensées iront vers une famille qui se trouve aujourd’hui endeuillée suite à la folie meutrière d’un homme. Malheureusement, à La Réunion, comme ailleurs, les violences faites aux femmes sont un véritable fléau qui persiste encore, et cela malgré les dispositifs existants et l’engagement des autorités et des associations. Nous devons redoubler d’effort, chacun à notre échelle, afin que toutes ces femmes, ces familles victimes de violence puissent trouver du soutien et de l’aide pour se reconstruire. La lutte contre toute forme de violence est une priorité pour La voix citoyenne. Elle fait partie des valeurs que nous portons et défendons au quotidien.

Depuis 1945, le droit n’a cessé d’évoluer pour garantir une réelle égalité entre les femmes et les hommes. Les lois sont nombreuses et chaque gouvernement n’a eu de cesse de construire pierre après pierre, grâce aux revendications des associations et de femmes engagées, un droit fort en faveur de l’émergence de la place de la femme au cœur de la cité, du respect, de la défense ainsi que de l’égalité de toutes les femmes. 

En 2018, l’écart de rémunération nette moyenne dans le secteur privé est de 16,8%. Ainsi lorsqu’un homme perçoit 1 000 euros, une femme perçoit 832 euros, à diplôme et compétence égales (Sources : Insee, 2020, 2021). L’association pour l’emploi des cadres (APEC) relève, dans une étude publiée le 3 mars 2021 que l’écart salarial entre les cadres femmes et les cadres hommes est passé de 13% en 2019 à 15% en 2020. Cette inégalité s’accroît au fur et à mesure de la carrière professionnelle et s’est accrue avec la crise du coronavirus. A La Réunion tout particulièrement, la situation est plus difficile puisque 28 % des femmes sont à temps partiel contre 13 % des hommes et pour beaucoup d’entre elles cette situation de sous-emploi est subie. Les femmes souhaiteraient travailler davantage (Rapport ODD INSEE-DEAL 2021) pourtant des freins subsistent. Chaque année, de nombreuses associations rappellent l’impérieuse nécessité de réduire ces injustices qui persistent.

La voix citoyenne souhaite que ces droits deviennent des actes encore plus palpables, un devoir envers toutes et par tous. Ce combat pour une société plus juste doit être accentué tant sur le niveau législatif que judiciaire. Nous proposons, tout d’abord, de traiter cette question d’égalité sous l’angle d’un droit plus juste qui réponde aux attentes d’une société citoyenne. Travailler sans relâche pour l’égalité des femmes, c’est, pour nous, construire une intelligence collective en faveur des valeurs, des fondations solides et de la force identitaire de toute une Nation.

A terme, nous proposons : 

  • Une prise en charge totale des dispositifs d’hygiène menstruelle pour les femmes en situation de précarité.
  • Un allongement du congé paternité et une augmentation à 14 le nombre de jours obligatoires.
  • Une revalorisation des salaires dans les métiers de l’humain. Cela passe notamment par un encadrement strict du recours au temps partiel.
  • Une réelle application de l’éga-conditionnalité, qui, depuis 2014, consiste à conditionner l’attribution des fonds publics au respect de règles paritaires ou d’actions en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes.
  • Abaisser le seuil de 1000 à 500 salarié.e.s pour les entreprises devant appliquer la parité dans leur comité de direction, comme proposé par le Haut Conseil à l’Egalité.
  • Mentionner spécifiquement “acte ou parole sexiste” pouvant faire l’objet de peines disciplinaires à l’article 70 du règlement intérieur de l’assemblée nationale. 
  • Valoriser les parcours de réussite de femmes réunionnaises.

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